La nomination de Jean Michel Sama Lukonde au poste de premier ministre par le chef de l’Etat continue de susciter des réactions au sein de la classe politique congolaise. Au Kasaï oriental, outre la satisfaction générale qui se dégage dans l’opinion publique, la population attend surtout que ses conditions de vie changent véritablement, deux ans après l’alternance Pacifique à la tête du pays.
Analyste politique, Célé Kabanga a une approche de la question. Il pense par contre que le développement du Kasaï oriental ne serait possible que si les dirigeants des institutions provinciales sont porteurs d’une vision. Ce qui n’est pas le cas actuellement, estime-t-il:
« La situation de la province est tellement préoccupante que nous essayons de comprendre ce qui se passe. Ce n’est pas le nouveau premier ministre qui viendrait impulser le développement de la province du Kasaï oriental, mais ce sont les animateurs des institutions que nous avons. Pour autant que les uns et les autres qui font partie de cette équipe qui gère au quotidien la province ont déjà montré leur limites, il n’y a pas de honte à jeter le tablier, pour permettre au nouveau vent qui est venu de pouvoir s’asseoir sur des nouveaux esprits. À ce moment là, nous pourront aller de l’avant »
Célé Kabanga pense que la coalition FCC-CACH n’était pas un frein au décollage de la province, dans la mesure où le CACH contrôle toutes les institutions provinciales depuis le début du premier quinquennat de Felix Tshisekedi. C’est ainsi qu’il préconise le remplacement des actuelles autorités provinciales.
« Rendez vous compte que tout le monde qui gère cette province est Union sacrée. Même du temps où c’était FCC-CACH, c’est CACH qui était majoritaire, mais rien n’a marché. Qu’est-ce que le premier ministre viendrai faire ici si ceux là qui sont censés diriger la province n’ont pas pris les choses en mains?« , s’interroge-t-il.
Le premier ministre Sama Lukonde a été nommé le lundi 15 février 2021 par ordonnance du chef de l’Etat. Il remplace à ce poste Sylvestre Ilunga Ilunkamba, déchu en janvier par l’assemblée nationale pour incompétence.
Arsene MPUNGA