L’histoire retiendra le scénario rombolesqesque de cette journée funeste du football africain. Au-delà de la défaite de la République Démocratique du Congo, double vainqueur de la compétition, en quart de finale du Championnat d’Afrique des Nations face au Cameroun, c’est l’orchestration particulière du pays organisateur pour déstabiliser son adversaire du jour qui fera tâche dans les annales d’une compétition censée révéler les talents locaux africains.
Alors que les léopards devaient rencontrer les lions indomptables pour le compte des quarts de finale la 6e édition du CHAN à Douala, le groupe congolais est resté paralysé par un faux diagnostic des cas positifs à la COVID19, fourni par l’équipe locale de dépistage. En tout, près de 10 titulaires et l’entraîneur étaient concernés par cette machination, qui a complètement désamorcé le plan des congolais. Jusqu’à 4h de la rencontre, les léopards attendaient encore la contre expertise sur ces tests COVID19, qui démontrera plus tard que seuls 2 joueurs et un membre du staff étaient positifs.
Jean Florent Ibenge, le sélectionneur national, lui-même concerné par cette situation a bien eu du mal à préparer cette rencontre, si l’on en croit les confrères qui accompagnent l’équipe nationale.
Intimidés, paralysés, les congolais ont tout de même réussi à ouvrir le score dans ce match, grâce à une tête de Lilepo à la 21e minute sur corner. Les camerounais vont égaliser à la 29e, aidés par une sortie ratée du gardien Mantampi, hombre de lui-même durant tout le match. C’est à la 41e minute que Felix Oukine a scellé la victoire des lions indomptables, sur une frappe détournée en dehors de la surface. Un contre deux, score final en faveur des camerounais.
L’éclat de la victoire du Cameroun qui jouera le Mali en demi-finale, se noie dans cette journée « sombre pour le football africain, qui aura permis de mettre à nu les faiblesses d’une organisation censée rivaliser avec les instances d’outre-mer », comme l’a souligné un analyste sportif qui a requis l’anonymat.
La Rédaction