A Mbujimayi, les cas de violences se multiplient, telles que les agressions, vols à mains armées, viols et cambriolages. Ces actes sont fréquents notamment sur la place communément appelé Matshipisha, dans le quartier de la poste, au croisement ds avenues Kalonji et Kalambayi Nzevu dans la commune de la Muya. A cet endroit, des jeunes désœuvrés se livrent à des actes de barbarie et s’attaquent à tout le monde ou presque même pendant la journée. La présence des forces de l’ordre est jugée insuffisante, voire inefficace, par les habitants. Ces derniers se plaignent de la recrudescence de la violence.
La présence des éléments de la police n’est plus un gage de sécurité ni un facteur dissuasif pour les jeunes de Matshipisha. C’est le constant très froid dressé par Jean-Paul Muela. Cet habitant du quartier de la poste explique que l’une des causes principales de cette situation est l’inefficacité des hommes en uniforme.
« Nous avons constaté que lorsque les agents de la police eux même se livrent à des pratiques non courtoises au vu et au su de tout le monde, ces agents ont tendance à perdre leur autorité. Ce qui aura comme conséquence tout simplement le fait que des jeunes désœuvrés et mal intentionnés puissent se livrer à des casses, à des actes de violence sans pour autant avoir peur des agents de sécurité. Moi je pense que leur présence n’est plus un gage de sécurité », déclare-t-il.
Outre cela, le nombre des policiers dans ce coin est surtout insuffisant aux yeux des habitants de cette place communément appelé Matshipisha. Pour Odon Tshimanga, la recrudescence de la violence dans cette partie de la ville en est la preuve.
« C’est ainsi qu’on constate de plus en plus des agressions même en plein jour et ces jeunes s’attaquent même aux forces de l’ordre. Donc, l’Etat doit prendre ses responsabilités en ouvrant même un commissariat à cet endroit. La sécurité de tous pour moi est primordiale et donc à ce niveau l’État doit vraiment prendre ses responsabilités ».
Stephane Mpoyi, un autre jeune de Mbujimayi estime pour sa part que la sécurité ne doit pas seulement être l’affaire de l’État. Chaque citoyen doit aussi jouer un rôle notamment en dénonçant les cachettes des criminels. « La population a aussi un rôle important a joué là dedans. Il fait qu’on sensible énormément la population à constituer des groupes d’autodéfense face à cette barbarie. Globalement je pense qu’il faut un dispositif concerté ».
|Par Moïse TSHILENGI
