Les étudiants des universités de la ville de Mbujimayi ont dans la grande majorité accueilli avec joie la décision du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi interdisant la vente du syllabus et la pratique de droit d’auteur. Plusieurs saluent une mesure qui vient soulager les parents.
« La nouvelle a été bien accueillie, vu comment les étudiants se dépassent pour payer les frais académiques en plus du syllabus. Alors pour nous en tant qu’étudiants, cette décision est salutaire« , estime un étudiant de l’Université officielle de Mbujimayi.
Cependant, déplore ce jeune étudiant, certains enseignants résistent à cette décision et continuent de monnayer le syllabus.
« …Il y a quelques enseignants qui boudent cette décision, ils disent que les ministre doit venir lui-même donner cours et les payer parce qu’ils ont beaucoup d’années d’arriérés. On doit avoir les mesures d’accompagnements pour faire respecter cette décision, elle est bonne. Les enseignants désormais dictent avec une vitesse impossible, on n’arrive pas à bien prendre les notes. La faculté doit donner aux enseignants les frais de recherches« .
Certains étudiants pensent par contre que la décision du ministre Muhindo est populiste. Aussi longtemps que les enseignants ne sont pas mis dans des conditions acceptables, il est difficile d’envisager la fin de la vente du syllabus.
« Comment peut-on croire à ça, aussi longtemps que nous continuons à payer les droit d’auteur ? Il doit revoir ça, car nous même, nous sommes témoins de ce que nos enseignants traversent et endurent pour la production des syllabus. Si l’université ne donne pas l’argent aux enseignants pour la production, je ne vois pas pourquoi nous allons prendre ça gratuitement… », pense pour sa part une étudiante qui a requis l’anonymat.
Pour rappel, le Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire Muhindo Nzangi a, dans une instruction en juin dernier, interdit toute vente de syllabus et le paiement de droit d’auteur dans tous les établissements relevant de sa tutelle sur l’étendue du territoire national. Cette mesure souffre d’application pour le moment.
|Par Jeanpy KABONGO