Réunis en assemblée extraordinaire le samedi 27 novembre 2021, les chefs de travaux et assistants membres du Syndicat national des chefs de travaux et assistants, SYNACASS en sigle, ont déploré le traitement injuste, dégradant, ignoble et honteux leur infligé par l’Etat congolais. Dans une déclaration lue par le Chef de travaux, Léon Kanku Kalonji, président du SYNACASS Kasaï oriental, les membres de ce syndicat trouvent injuste et injustifié l’écart salarial entre les professeurs des universités et leurs collaborateurs. Une situation qui dure depuis plus d’une décennie.
« Depuis plus de 15 ans, les professeurs ont connu des augmentations salariales, minimes soient-elle, sans jamais que l’Etat ne pense aux chefs de travaux et assistants qui sont leurs collaborateurs. Ce qui nous pousse à considérer ce fait sans gymnastique intellectuelle comme une méchanceté notoire de la part de décideurs et un manque criant de considération au corps scientifique congolais par l’employeur qui est l’Etat congolais », a déclaré le CT Léon Kanku, président du SYNACASS.
Les chefs de travaux et assistants membres du Kasaï oriental exigent à l’Etat congolais de faire preuve de justice et d’équité en payant aux assistants la moitié du traitement d’un professeur ordinaire et aux chefs de travaux 75% de la prime d’un professeur avant l’application des résolutions des états généraux. La même opération devrait être effectuée à chaque augmentation salariale faite aux professeurs.
Enfin, ils invitent le chef de l’Etat à se saisir de ce dossier afin de mettre fin, autant que sa vision de gouvernance l’exige, à cette injustice inquiétante dont est victime le personnel scientifique. Ils exhortent le gouvernement à prendre en compte leurs desideratas de manière très urgente dans sa politique de gouvernance faute de quoi ils vont boycotter les enseignements.
|Par Moïse TSHILENGI