L’ONGDH Société congolaise pour l’État de droit note avec satisfaction la clôture de l’instruction de trois grands dossiers de crimes qu’elle considère « d’odieux » commis dans la région du Kasaï. Dans une déclaration rendue publique ce lundi 26 avril 2021 et signée par son directeur général, le bâtonnier Dominique Kambala Nkongolo parle des crimes commis à Tshisuku, Nganza et Mulombodi dont les dossiers sont ouverts à l’auditorat militaire supérieur de l’ex province du Kasaï occidental et félicite pour ce fait l’auditeur militaire supérieur.
« Malgré le manque criant de ressources financières, humaines, matérieles et logistiques, l’Office du colonel Jean Blaise Bwamulundu a abattu un travail appréciable », peut- on lire dans cette déclaration.
Dans le lot du travail déjà réalisé il y a « l’audition d’un nombre impressionnant des victimes de viol, meurtre, pillage, traitement inhumain et destruction ; expertise médico légale de plus d’une centaine de femmes victimes de viols collectifs; lancement d’une commission rogatoire à l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord Kivu, en vue de l’interpellation de quelques officiers militaires suspectés; l’exhumation des restes des corps du massacre de Tshisuku; obtention d’un jugement déclaratif de décès en faveur de près de 500 victimes de meurtre à Nganza auprès du tribunal de paix de Kananga; l’obtention d’un jugement déclaratif de décès en faveur de 170 enfants victimes de meurtre auprès du tribunal pour enfant de kananga ainsi que l’interrogatoire à Kananga de certains officiers suspectés ». Ces dossiers sont dors et déjà transmis à l’auditeur général de FARDC .
La SCED attend de l’auditeur général le renvoi de dossiers devant les juridictions congolaises compétentes pour apaiser les familles victimes qui attendent justice. Pour rappel ces crimes étaient commis dans la région du Kasaï entre 2016 et 2017 lors du conflit Kamuina nsapu.
Vanessa NKONGOLO
