Les restes de 10 corps des victimes du massacre perpétré à tshisuku, au Kasaï central, le 7 mai 2017, lors du conflit Kamuina Nsapu ont été réinhumés ce mardi 22 juin 2021. La cérémonie y relative s’est déroulée en présence du ministre national de droits humains, Fabrice Mpuela, de l’Auditeur Général des FARDC, le Lieutenant General Likulia Bakumi Lucien-René et le gouverneur intérimaire du Kasaï-central Tharcisse Kabatusuila, à tshisuku.
La réalisation de cet enterrement a été rendue possible grâce à la collecte des fonds par l’ONG Société congolaise pour l’Etat de droit, SCED. À l’occasion, l’organisation salue la présence du Ministre des droits humains, envoyé par le Président de la République à Kananga, dans le cadre du travail de mémoire consistant à organiser le deuil et la réinhunimation des restes de corps des victimes du massacre de Tshisuku.
La SCED remercie le Chef de l’Etat pour avoir compris que l’Etat de droit ne se construit pas dans les pleurs des veufs et des orphelins ainsi que sur le sang des innocents. Tout en se réjouissant de l’aboutissement heureux de son plaidoyer, la SCED émet le vœu de voir le Gouvernement de la République se doter d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle.
En outre, elle exhorte l’auditeur général des FARDC à renvoyer devant les juridictions compétentes les dossiers emblématiques transmis à son office par l’auditeur militaire supérieur de l’ex Province du Kasaï central. Il s’agit des massacres à grande échelle ( Tshisuku, Nganza, Mulombodi), perpétrés lors du conflit Kamuena Nsapu et dans lesquels certains officiers de l’armée sont cités.
|Par Vanessa NKONGOLO
