Le mouvement citoyen Lutte pour le changement dénonce les bavures des agents de sécurité, policiers et militaires, qui ont atteint le pic au Kasaï oriental. La LUCHA cite les cas de 3 meurtres par balles commis dans l’espace de 60 jours. Le dernier en date a été perpétré la semaine dernière, à Maréchal, dans la commune de Bipemba où un policier a tiré sur un chargeur à la suite d’un contrôle du port de masque.
« Au bout de 60 jours, la province du Kasaï oriental enregistre plus de 3 cas de tueries à balles réelles des policiers, censés protéger la population, le dernier en date est le meurtre d’un jeune homme chargeur survenu suite à l’altercation avec un policier qui le traquait pour n’avoir pas porté le masque et a tiré sur l’homme qui a succombé sur le champ », indique le mouvement citoyen dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce jeudi 29 juillet.
La LUCHA évoque l’assassinat d’un creuseur par un militaire commis à la garde de la SACIM, dans le territoire de Miabi, et le meurtre d’un jeune écolier par un policier lors d’une manifestation des étudiants de l’ISTM en juin dernier.
« La Lucha condamne avec fermeté, ces crimes odieux et invite l’Auditeur Supérieur Militaire à diligenter les poursuites judiciaires pour infliger des sanctions sévères et exemplaires aux auteurs directs et indirects de ces tueries », poursuit cette organisation non gouvernementale.
Ce mouvement citoyen invite par ailleurs la gouverneure de province intérimaire « à réfléchir deux-fois avant de prendre n’importe quelle décision car ce crime crapuleux intervient au moment où les services de sécurité sont encore dans la phase pédagogique de sensibilisation de la population au respect des gestes barrières. Cette phase, selon l’arrêté a commencé le 14 et prend fin le 28 juillet soit 14 jours. Déployer les policiers sur terrain pour faire observer les gestes barrières doit se faire dans l’intérêt et pour le bien-être de la population; sa santé et sa sécurité ».
À la population, la LUCHA lance un message de mobilisation générale « pour exiger la justice pour ces citoyens tués dans des circonstances honteuses. »
|Par Arsène MPUNGA