Le Kasaï oriental est l’une des provinces de la République Démocratique du Congo qui regorge des nombreuses ressources naturelles. La plus connue de ses potentialités demeure le diamant dont il tient sa renommée internationale. Cependant, comme partout dans le pays, la région compte également plusieurs rivières et lacs riches en poisson. C’est bien le cas de la célèbre Rivière Lubilanji qui forme une ceinture autour de la ville de Mbujimayi.
Nous sommes précisément dans le territoire Katanda, secteur de Nsangu, dans le village de Bakwa Bowa, à environ 25 kilomètres de la ville de Mbujimayi. Entre collines et vallées verdoyantes, les vagues de la rivière Lubilanji offrent un spectacle majestueux à tous les passants. En aval, l’on aperçoit le vieux barrage hydroélectrique de Tshiala, le seul que compte la province.

Autour de la centrale, la MIBA qui en est propriétaire a construit une cité qui abrite pour la plupart les techniciens commis à l’entretien des machines. Depuis, l’agglomération s’est agrandie, des nouvelles habitations ont poussé, tout comme des nouvelles activités commerciales qui ont émergé en nombre, la permanence du courant électrique aidant.
En dehors de l’exploitation artisanale du diamant non loin de là, c’est surtout la pèche dans la rivière Lubilanji qui fait la particularité de la cité. On y trouve les poissons de toutes espèces, de petites sardines aux gros poissons tigres de 25 kilogrammes.

Installée depuis plusieurs années dans la cité de Tshiala, Madame Adolphine Nsanga joue l’intermédiaire entre les pécheurs et les acheteurs finaux qui sont les grands restaurateurs de Mbujimayi : « je suis vendeuse des poissons de la rivière Lubilanji. J’achète mes poissons auprès des pécheurs. Nous en avons pour tous les prix. Par exemple, un poisson de 25Kg comme celui que j’ai dans mon congélateur revient à 400 000FC. Nous les revendons auprès des hôteliers et restaurateurs de Mbujimayi. Nous avons la chance d’avoir du courant 24h sur 24 et cela nous permet de bien conserver nos poissons ».
A vocation touristique, la cité renferme déjà un espace récréatif qui a comme services des excursions en famille ou entre amis, la vente des boissons, le recueillement et la pèche organisée. Barkaf City offre aussi des repas copieux, une cuisine locale au gout du poisson bio de Lubilanji.
La cité de Tshiala, comme d’autres espaces naturels du Kasaï oriental devrait davantage bénéficier de l’attention des autorités provinciales et des investisseurs privées pour sa mise en valeur et en faire probablement l’un des sites touristiques les plus visités de la région.
Arsène MPUNGA