Ces assises ont fermé leurs portes le jeudi 29 avril 2021 dans la salle Mpokolo wa moyo, dans la commune de la Kanshi à Mbujimayi. Elles ont porté sur l’intégration de l’approche de lutte contre les conflits, les violences sexuelles basées sur le genre et la promotion de la paix.
Lors de cette journée de clôture, les professionnels des médias ont suivi deux interventions. La première, faite par l’assistant de l’Université de Mbujimayi Elysée Kazadi a porté sur « l’intégration du leadership communicationnel des journalistes et communicateurs dans la gestion pacifique des conflits et la promotion de la Paix, gage du développement durable.
Dans son exposé, il a indiqué que le professionnel de média contribue activement à la résolution pacifique de conflits, dans la mesure où avec sa plume, son micro le journaliste diffuse un contenu médiatique pouvant permettre aux parties en conflit de se réconcilier. Car ayant le pouvoir de construire l’opinion publique négative ou positive.
Pour ce faire, le journaliste ou le communicateur doit faciliter et organiser le dialogue dans la société en offrant un forum pour différents groupes de la société, il doit demeurer neutre, impartial et objectif dans le traitement et la diffusion des informations, donner de l’espace aux leaders qui promeuvent la paix, publier régulièrement les images des progrès des communautés qui ont privilégié la paix. Les professionnels de médias doivent demeurer dans le quatre principes du journalisme sensible aux conflits notamment : comprendre le conflit, chercher la vérité des deux côtés, ne pas être élitiste, chercher une solution, a renchéri l’orateur.
Le deuxième intervenant, le Professeur Léon BALEKELAYI a entretenu les hommes et femmes de médias sur la loi portant protection des victimes des violences sexuelles et mesures d’accompagnement. Dans son exposé, il a énuméré les comportements qui sont considérés comme infractions de violences sexuelles par la loi n° 06/18 du 20 juillet 2006 notamment : l’attentat à la pudeur, le viol, l’incitation des mineurs à la débauche, le souteneur et proxénétisme, le mariage forcé, le harcèlement, l’esclavage sexuel…
Léon Balekelayi a exhorté les journalistes à maîtriser ces formes des violences et les instruments juridiques qui les sanctionnent en vue de les diffuser régulièrement. Ceci pourrait, dit-il, contribuer de manière significative au changement de comportement des victimes et bourreaux et prévenir ainsi les violences dans nos communautés locales.
Cet atelier de 3 jours a été organisé par la Fondation moyo pour outiller les professionnels de médias sur la lutte contre les conflits au Kasaï oriental, ce à travers la diffusion des émissions qui pronnent la paix. Car les médias ont le pouvoir de construire une société paisible dans leur rôle d’informer et de former.
L’objectif poursuivi par cette fondation à travers son projet femme de paix est de prévenir et de lutter contre les conflits afin de parvenir au développement de la province du Kasaï oriental.
Mariam KABEDI