Le programme d’appui au développement rural inclusif et résilient est un projet du ministère de l’agriculture, co-financé à hauteur de 130 millions de dollars par plusieurs bailleurs dont le fonds international pour le développement agricole (FIDA), la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA) et l’OFID. Il vise notamment le désenclavement des bassins de production, l’amélioration de la production agricole et la compétitivité des chaînes de valeurs de speculations cibles telles que le manioc, le riz, le soja et l’arachide. C’est ce qu’a laissé entendre la coordonnatrice nationale du PADRIR, Gisèle Tabu Léa lors de la cérémonie de lancement officiel, ce jeudi 10 mars 2022, dans la salle des conférences de l’hôtel Gloria à Mbujimayi.
À l’en croire, le projet compte toucher à terme 411 000 ménages grâce à des investissements dans les routes, les infrastructures sociales et les intants agricoles. Il vise aussi l’amélioration de la situation économique de 58 000 ménages, soit plus de 300 000 personnes. Pour y parvenir, il devra s’appuyer sur 3 composantes, entre autres l’appui à la production, la transformation et la mise sur le marché des produits et le développement des infrastructures de desserte rurales climato-résilientes.

C’est le secrétaire général au ministère de l’agriculture, Baudoin Kalala, représentant le ministre empêché, qui a lancé officiellement le PADRIR, en présence de plusieurs officiels et des parties prenantes dans la mise en œuvre du programme. Il a précisé que le PADRIR traduit la vision et la volonté politique du chef de l’État Félix Tshisekedi qui tient à la réduction de la pauvreté des populations rurales notamment par une autosuffisance alimentaire.
Dans son adresse de circonstance, la gouvernuere intérimaire du Kasaï-Oriental, Jeannette Longa Musuamba s’est réjouit du choix porté sur sa province pour le lancement officiel de ce programme. Elle a, au nom de son gouvernement, promis d’accompagner la mise en oeuvre du PADRIR.

Bien avant, le representant pays de FIDA, l’un des partenaires financiers du programme, avec un apport évalué à 36,5 millions de dollars américains, a exhorté la coordination du PADRIR à affecter rationnellement les fonds mis à leur disposition. Il l’a invité à orienter le financement directement vers les projets ciblés.
Le PADRIR sera implémenté dans 4 provinces à savoir le Maniema, le Kasaï-Oriental, le Kasaï Central et Lomami, pour un total de 16 bassins de production. Le programme va s’étaler sur 7 ans et aura comme épine dorsale, l’axe Lubutu au Maniema jusqu’à Kananga au kasaï Central, soit environ 1300 km de route. Concernant le Kasaï-Oriental, 3 bassins de production sont ciblés à savoir les territoires de Katanda, Lupatapata et Kabeya Kamuanga.
|Par Arsène MPUNGA