Un groupe de 11 députés provinciaux du Kasaï oriental ont été reçu le week-end dernier par le chef de l’État Félix Tshisekedi « sur sa propre initiative ». La rencontre s’est déroulée en deux temps à la cité de l’UA: des échanges préliminaires ont eu lieu samedi 1e mai et se sont poursuivis le jour suivant, soit le dimanche 2 mai. Les députés qui étaient absents ont été valablement représentés par leurs collègues qui ont pris part à la réunion, a laissé entendre Roger Kabeya Tshimbundu, député provincial copté du territoire de Miabi.
« Il y’a eu une petite incompréhension sur la mission par ce qu’il y avait un émissaire personnel du chef de l’État qui était descendu ici pour ce faire. Malheureusement comme c’est une personne que nous connaissons,les gens n’ont pas cru en sa bonne foi. Ils ont pensé que c’était peut-être son initiative personnelle. Quand nous sommes arrivés là bas, nous nous sommes rendus compte que le chef de l’État le connaissait… concernant ceux qui n’étaient venus, nous qui étions là nous avons parlé pour ceux qui étaient là et ceux qui n’étaient pas », explique le député Kabeya Tshimbundu
Au cours de cette réunion, ajoute le député de Miabi, le président de la République a déploré les mésententes entre les dirigeants des institutions provinciales, soit l’assemblée et le gouvernement. Mésententes qui ont conduit à l’éviction de Jean Maweja Muteba.
« Lui-même a présenté le mécontentement du fait qu’en dépit des conseils qu’il avait prodigué aux animateurs des institutions de sa propre province, il a réalisé que c’était le statuquo, il n’y avait pas d’entente et d’harmonie entre eux alors que lui attendait à ce qu’il ait cette paix entre les deux institutions pour pouvoir travailler dans l’intérêt de la population au lieu de viser plus l’intérêt personnel », a-t-il poursuivi.
À l’en croire, Félix Tshisekedi a réitéré sa volonté de développer la province du Kasaï oriental à travers des projets intégrateurs et innovants. Pour cela, la population doit bannir la culture de la manne, s’organiser et se mettre véritablement au travail.
« Le peuple doit s’attendre à une grande révolution par ce que le chef lui-même est intéressé à sa province. Il a dit que c’est une province martyrs, martyrisée par tous les régimes passés et le chef en est conscient. Il a dit que cette fois ci il va mettre les moyens et les moyens ne manquent pas. Il y’a beaucoup d’investisseurs qui se bousculent pour venir investir chez nous mais il compte également sur la volonté de la population à pouvoir se mettre au travail. Il faut éviter des discours de démagogie où on doit dire que le chef va donner de la nourriture et à manger à tout le monde. Non, le chef va amener du travail, nous allons manger à la sueur de notre front. Si nous nous organisons très bien, nous nous prenons en charge, le chef va nous aider avec les moyens de l’État », renchérit le chef Kabeya.
Roger Kabeya Tshimbundu n’a pas cependant confirmé l’information selon laquelle la délégation du Kasaï oriental a présenté au président de la République un ticket pour le poste de Gouverneur et un autre pour la présidence de l’assemblée provinciale.
« Je ne peux pas révéler ce qui relève du secret d’état, on en parlera le moment venu…surtout quand vous dites que je suis cité, je préfère que ça vienne de quelqu’un d’autre que de moi-même », a-t-il botté en touche.
Parmi les députés présents à cette double rencontre, l’on peut citer Christelle Bukubambu Ngoyi, Armand Kalengayi Wa Nzembela, Nfunyi Minanuji, Alidor Numbi, Xavier Kabala.
Arsene MPUNGA
