Kasaï oriental : un groupe des « combattants » investit l’assemblée provinciale et perturbe le début de la plénière.

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Un groupe des jeunes se réclamant combattants de l’UDPS section bakwadianga a pris d’assaut le siège de l’assemblée provinciale ce jeudi 24 décembre 2020 semant une panique généralisée. Ils sont venus protester, d’après eux, contre la déchéance du vice-président et du rapporteur de l’assemblée provinciale. Un motif imaginaire, fruit de l’instrumentalisation politique, selon le Président du bureau qui les a reçus en audience.

Pendant des longues minutes, le Président d l’assemblée provinciale Yves Muamba Kadima et ces « combattants » ont échangé à bâton rompu, en présence de tous les autres membres du bureau. Mal informés, ces jeunes ont prétendu vouloir s’opposer à la déchéance du député KIZITO du bureau de l’organe délibérant, un point qui n’a jamais figuré à l’ordre du jour de la plénière de ce jeudi.

Exaspéré par l’instrumentalisation de ces combattants par des politiciens en quête de l’intérêt personnel, sur un ton d’autorité, Yves Muamba a démontré point par point à ses interlocuteurs les réalités auxquelles fait face la province et les vrais enjeux de développement qui doivent être la priorité pour tous.

« Je m’insurge contre ceux qui manipulent les combattants de l’UDPS. Nous devons avoir le courage de dénoncer les corrupteurs et les détourneurs des deniers publics. Le député est un élu du peuple. Il sera sanctionné en 2023 par ce dernier au cas où il ne fait pas correctement son travail. Mais concernant le fonctionnement de l’assemblée, s’il est constaté de la mauvaise gestion dans le chef d’un membre du bureau, il appartient aux députés de décider sur son sort. Qu’il s’agisse du président que je suis ou de quelqu’un d’autre. Je ne voie pas en quoi cela deviendrait votre problème », déclare-t-il.

Le président de l’organe délibérant du Kasaï oriental a appelé en outre les combattants de l’UDPS à la culture du dialogue et à bannir tout acte de violence : « comme combattant nous devons dialoguer et éviter les rumeurs. Le combattant ne peut être derrière un individu, il doit privilégier le ‘’peuple d’abord’’. Nous devons être des gens corrects. Comme combattants vous avez surtout besoin du travail, au lieu de vous laisser manipuler pour 200Fc ou 300FC ».

Le calme revenu, les députés provinciaux se sont réunis en plénière et ont suivi la présentation du rapport financier par  le bureau de l’assemblée provinciale. Une commission a été mise en place pour approfondir la question.

Arsène MPUNGA

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