Kasai oriental : Vie chère à Mbujimayi, « la situation devient intenable »

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La province du Kasaï oriental a toujours eu des séquences de hausse des certains produits de première nécessité, et cela pour diverses raisons et dans des proportions raisonnables. Cette fois, la situation est toute particulière, étant donné le contexte particulièrement précaire du tissu socio-économique.

Depuis la fermeture de la Brasserie Simba fin 2020, s’offrir une bouteille de bière est devenu un grand luxe. Elle se vend entre 5000 et 8000fc selon la marque et le milieu. « Depuis un temps, nos clients sont comptés au bout des doigts », se lamentent un tenancier de bar.

Dans le transport en Commun, le prix de la course a doublé et même triplé sur certains trajets. Pour des distances qui étaient facturées à 500fc, les clients versent désormais entre 1000 et 1500fc, voire 2000fc. Les conducteurs des motos taxis justifient cet état de chose par la hausse vertigineuse du prix du litre d’essence. Ce dernier revient entre 4500 et 6000fc, selon que l’on est à une station ou chez les revendeurs appelés Kadhafi.


À Mbujimayi, même le panier de la ménagère n’est pas épargné par cette tendance à la hausse des prix des biens et services. En dehors du meka de maïs de deuxième qualité (Connu sous l’appelation locale de « TSHIBISHI ») qui est en baisse, soit 1500fc, la plupart des produits vivriers locaux ou manufacturés ont vu leur valeur augmenter de façon assez spectaculaire.

Un verre de sucre se négocie entre 900 et 1200fc contre 500 ou 600fc il y’a plus d’une semaine. Le sac de braise est vendu à plus de 32000fc. Il y’a un mois, il revenait entre 18000 et 20000fc. La bouteille de l’huile de palme est passée de 900 à 1500fc, celle de l’huile végétale de 1800 à 3000 ou 3500fc. Du côté condiments, la situation est pareille et même pire. Des poissons fumés, passant par les vivres frais aux légumineuses, les prix connaissent une augmentation de 50, 100, 150% selon le cas.

« La situation devient intenable », lance une ménagère obligée de nourrir une famille de 5 membres avec 3000fc. « Parfois, je ne sais comment et par où commencer. Chaque jour qui passe, les prix des biens augmentent sur le marché, la vie devient de plus en plus dur », ajoute-t-elle.

Plusieurs explications sont données pour justifier la hausse des prix des biens et services à Mbujimayi. Certains marchands parlent « de la multiplicité des taxes et crise économique », alors que d’autres évoquent les difficultés d’acheminement de certains produits à Mbujimayi, à cause du mauvais état des routes de desserte agricole. Quand aux produits importés, ce sont des problèmes liés au transport qui seraient principalement à la base de cette situation.

Arsene MPUNGA


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