Une manifestation pacifique a lieu ce mercredi 4 mai 2022 à Mabanga Nord, dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en plein état de siège. Selon nos sources, les manifestants sont descendus pour dire « non » au projet de loi sur la « congolité » initié par Noël Tshiani.
Devant la presse locale, ils ont fait savoir que cette action s’inscrivait également dans le cadre de mettre en garde tous les députés nationaux qui se donneraient le courage de voter pour cette loi qu’ils qualifient de « discriminatoire ». Occasion également d’interpeller toutes les institutions congolaises à se pencher à cette situation.
« Nous voulons ici, alerter toutes les institutions de la République par rapport à la loi discriminatoire sur la congolité. Nous sommes en train de nous opposer farouchement à cette loi, car la constitution est claire à ce point. À nos parlementaires, tout celui qui va voter pour cette loi, nous les connaissons et nous allons nous prendre en charge. S’ils veulent la balkanisation, via à cette loi, qu’ils soient conséquents », a déclaré leur porte-parole de circonstance.
En République démocratique du Congo (RDC), la loi « Tshiani », que certains comparent à la notion d’« ivoirité » qui a déclenché la crise en Côte d’Ivoire, a été de nouveau proposée aux débats du Parlement. Son auteur, Noël Tshiani Mwadiamvita, a écrit à l’Assemblée nationale pour proposer que ce texte puisse être examiné au cours de la session qui a débuté le 15 mars dernier. Sa proposition de loi vise le verrouillage de l’accès aux fonctions de président de la République aux seuls congolais nés de père et de mère de nationalité congolaise.
D’après Noël tshiani, il est important d’empêcher un non-Congolais de père et de mère d’arriver à la tête du pays. Pour lui, il y’a risque d’un tel chef de l’État ne défende pas correctement les intérêts de la République. Cependant, pour nombreux qui s’insurgent contre cette reforme proposée par Noël Tshiani, il est plutôt nécessaire de construire un État prospère avec toutes ses composantes et tous ses fils et filles, sans en exclure d’autres pour des calculs politiciens.
|Par FRANK KALONJI