C’est un spectacle de longues files d’attente qui s’observe depuis quelques semaines devant le siège de la Banque Commerciale du Congo, agence de Mbujimayi. Les agents de l’Etat et d’autres fonctionnaires dont les salaires sont logés dans cette institution bancaire se plaignent d’une lenteur inhabituelle qui caractérise les opérations. Pour un simple retrait, un jeune homme trouvé sur lieu qui a requis l’anonymat déclare avoir passé déjà 3 jours avant la banque.
« On nous dit toujours de revenir. J’ai fait 3 jours et je dépense mon transport pour les courses aller-retour et on nous demande de revenir le lendemain sous prétexte que le signal est lent », déclare-t-il à mi-voix, refusant de se faire entendre.
La situation est encore pire pour les travailleurs des organisations internationales. Impossible pour plusieurs d’accéder à leurs salaires en cette période de fêtes de fin d’année. « Même le distributeur ne marche pas », s’inquiète un fonctionnaire international.
Alors que le gérant de la banque parle plutôt des mesures barrières qui seraient à la base de cette lenteur dans les opérations, un agent qui a voulu taire son nom reconnait que « les catalogues d’Equity Bank sont en anglais. D’où, il faudrait du temps à nos techniciens de s’adapter. Les nouveaux logiciels sont trop lents par rapport à ceux de la BCDC. Raison pour laquelle nous avons du mal à servir les clients au même rythme qu’avant ».
C’est en Aout dernier que dans un communiqué, Equity Bank Group a annoncé la finalisation de l’acquisition d’une participation de 66,53% dans BCDC.
La Rédaction
