Les habitants de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, ne savent plus à quel saint se vouer. Pourtant considérée par l’opinion comme source de vie, l’eau est devenue un casse-tête, les robinets étant presque déjà à sec depuis plusieurs semaines.
Initialement échangé contre 300 FC, le prix d’un bidon d’eau de 20l a sérieusement galopé, passant à 800 voire 1000 FC. Les communes les plus touchées par la carence de cette denrée devenue très rare dans la ville sont Muya et Bipemba. Les femmes ménagères qui se heurtent aux difficultés de s’approvisionner ces 48 dernières heures, lancent un cri plaintif au sujet du calvaire qu’elles endurent. Elles témoignent que les activités culinaires ont largement été affectées par cette pénurie.
« On en a marre. On souffre beaucoup. On a beaucoup de peine, même pour aller au service. On ne sait vraiment pas gérer nos foyers parce qu’on a pas d’eau, on se retrouve dans l’impossibilité d’en avoir« , a lancé une femme interrogée.
Pour leur part, les responsables de la Regideso au Kasaï-Oriental accusent les problèmes d’accès à l’électricité. Ils expliquent que consécutivement à cette situation, la Regideso éprouve d’énormes difficultés à desservir en eau toute la communauté à Mbuji-Mayi. Par ailleurs, la société Énergie du Kasaï, ENERKA qui commercialise l’énergie électrique justifie la pénurie d’eau par une panne causée par la ligne haute tension qui alimente la Regideso. Deux poteaux transportant les câbles haute tension ont été emportés dans une érosion. Des travaux sont en cours pour y remédier.
|Par Moïse TSHILENGI