À Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasai oriental, ce phénomène est appelé « TSHIAMBULA ». Dans l’espace de deux semaines, trois cas d’enlèvement ont été rapportés sur la ville. Contrairement à d’autres phénomènes similaires qui ont existé avant, les kidnappeurs exigent cette fois des rançons avant la libération de leurs victimes.
« Il y’a plus de 3 jeunes gens qui ont été kidnappés. Les kidnappeurs exigent les rançons auprès des parents…Les malfaiteurs utilisent des téléphones pour exiger la libération contre un paiement. Les montant qu’ils demandent, c’est toujours 1500$. Les parents négocient jusqu’à une certaine hauteur de paiement, et ils libèrent les personnes arrêtées. La plupart des gens qui sont kidnappés jusque maintenant sont des jeunes garçons de 20 à 25 ans », déclare Louis d’Or Ntumba Ciapota, maire de Mbujimayi.
Le premier citoyen de la ville reconnaît la difficulté qu’il y’a pour l’instant à stopper ce phénomène. Il en appelle ainsi à la vigilance de la population qui doit collaborer avec les services de sécurité:
« Il est difficile à notre niveau de sécuriser les enfants contre ce phénomène. C’est un phénomène qui se vit dans la population, les gens qui le font sont dans la population. Ce que nous pouvons dire dans un premier temps, c’est demander aux parents d’assurer les déplacements de leurs enfants…un enfant ne peut pas se promener de nimporte qu’elle manière…Les parents doivent être très prudents et essayer de contrôler les déplacements de leurs enfants. Et les personnes qui se déplacent peuvent être à 2 ou 3 pour éviter que ces genres de mouvement n’arrivent ».
Il y’a quelques années, ce phénomène de Kidnapping d’enfants avait secoué la ville de Mbujimayi. Un réseau de trafic d’enfants avait même été démantelé grâce à la vigilance de la population.
Arsene MPUNGA