La ville de Mbujimayi connaît une montée vertigineuse du prix du transport en Commun. Dans l’espace de 48h, une course à moto qui coûtait 500fc est passée à 1000fc, voire 1500fc. Les conducteurs des moto-taxis sont intransigeants et n’admettent aucune réduction, se plaint une dame, obligée de payer le double du prix habituel:
« La situation est inquiétante. Alors que nos revenus n’ont pas augmenté, nous sommes obligés de payer plus d’argent que d’ordinaire pour une course de 5 minutes. J’ai du dépenser 3000fc pour un aller-retour Ciaciacia-Bakuadianga ».
À la base de cette situation, les conducteurs évoquent la hausse du prix de l’essence. Ce combustible est devenu rare sur le marché depuis plus d’une semaine, occasionnant par conséquent une flambée du prix à la pompe, tout comme chez les détaillants. Le litre se négocie actuellement entre 5000 et 5500fc auprès des vendeurs à la sauvette appelés communément « Kadhafi »; alors qu’il revenait à 3200fc il y’a 3 jours. Plusieurs stations sont à sèche, les dépositaires tournent les pousses durant des journées entières, leurs stocks sont vides.
« Le carburant coûte trop cher. Nous avons du mal à réunir l’argent du versement quotidien. Nous n’avons d’autre choix que d’augmenter le prix du transport. Nous demandons aux autorités de s’impliquer pour nous permettre de prendre en charge correctement nos ménages « , déclare un conducteur stationné sur le boulevard Laurent Désiré Kabila.
Selon la FEC, une importante quantité de l’essence est bloquée dans le grand Katanga et au Sankuru faute de moyens de transport.
Jeampy KABONGO