Le président du parti politique Ensemble pour la République, Moïse Katumbi a dans une lettre adressée au chef de l’État Félix Tshisekedi ce mercredi 20 octobre 2021 commencé par lui rappeler ses engagements pris au terme des consultations nationales et qui constituent l’acte fondateur de l’Union sacrée de la Nation.
« Le 6 decenmbre 2020, dans votre discours de clôture de consultations, vous avez plaidé pour rassembler toutes les forces politiques afin d’imprimer au pays un sursaut démocratique. Vous nous avez rappelé que vous vouliez accomplir ce sursaut autour des valeurs, des principes et des actions visant au redressement moral de notre Nation », écrit Moïse Katumbi.
L’ancien gouverneur du Katanga rappelle également au président de la République leur combat, alors opposant, contre la confiscation du pouvoir par un groupe d’individus pour l’exercer au détriment des intérêts du peuple, dans un passé récent. « Nous avons lutter ensemble contre l’arbitraire, les violations systématiques des lois de notre pays et les velléités répétées de modifier la constitution dans le but de conserver le pouvoir ».
Et de poursuivre « qu’il nous était insoutenable qu’un individu puisse s’arroger, pour des raisons personnelles, le droit de confisquer au peuple congolais de se choisir librement ses dirigeants au terme d’un processus démocratique, libre, transparent et inclusif ». Moïse Katumbi constate qu’à l’approche des élections générales de 2023, les mêmes méthodes dénoncés jadis reviennent, illustrant cela avec le processus qui a conduit à l’entérinement des nouveaux membres de la CENI à l’assemblée nationale par « une poignée de compatriotes qui outrepassent les textes pour assurer leur maintien au pouvoir ».
« J’en appelle à votre sagesse afin de ne pas jeter le pays dans des nouveaux déchirements aux conséquences funestes pour l’ensemble du peuple congolais », lance le président de Ensemble à Félix Tshisekedi. Moïse Katumbi qui enchaîne en demandant au président de la république de ne pas investir Dénis Kadima et les autres membres de la CENI, comme c’était le cas de Ronsard Malonda, lui aussi désigné dans les mêmes conditions.
« Là où l’assemblée nationale a échoué, il vous revient de forger cet indispensable consensus, seule voie à même de garantir un cycle électoral apaisé…Il vous revient donc aujourd’hui de nous rassurer ainsi que le peuple congolais de votre volonté de mettre en œuvre les engagements que vous avez pris en nous appelant tous à bâtir avec vous l’Union sacrée de la Nation. Des millions de congolais espèrent que vous serez au rendez-vous de l’histoire », conclut Moïse Katumbi.
|Par Arsène MPUNGA