Le partie du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, s’insurge contre les révélations des médias internationaux et des ONG sur des présumés détournements de plusieurs millions de dollars américains par l’ancien chef l’État Joseph Kabila. Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 novembre 2021, le bureau politique du PPRD fustige cette « énième attaque politique » dirigée contre son leader, « au travers des méthodes connues et dont l’usage récurent n’est plus à démontrer ».
L’ancien parti au pouvoir rappelle le rôle joué par Joseph Kabila Kabange, alors chef de l’État, dans la relance du pays « sur le plan social, économique, politique, sécuritaire et judiciaire. Le PPRD fait constater que les faits présentés dans l’enquête de ce « consortium d’ONG et de médias prétendument indépendants » a pour but de semer « une confusion malsaine, s’éloignant de toute factualité juridique, voulant joindre à tout prix, des structures juridiquement distinctes à une personnalité ». Ce qui constitue, selon le communiqué, « d’une volonté pernicieuse et politicienne, à peine voilée ».
Enfin, « le PPRD s’engage à réagir avec énergie à cette attaque politique qui a pour objectif subtile et ultime et travestir l’histoire récente de notre pays ».
En rappel, plusieurs médias français et des ONG internationales ont commencé à publier, depuis la semaine passée, les résultats de leurs enquêtes de plusieurs mois sur les malversations financières sous l’ère Kabila. Ces investigations ont été rendues possibles grâce à une fuite de plus de 3 millions de documents de la banque commerciale BGFI qui constitue la plaque tournante du système. Les premières révélations de ce qui est appelée « Congo Hold-up » font état d’un détournement de plus de 138 millions de dollars américains de fonds publics par Joseph Kabila et ses proches entre 2016 et 2018, à travers une société écran dénommée « Sud Oil ».
|Par Arsène MPUNGA
