C’est dans une lettre adressée à Joseph Kabila, ancien Président de la République et autorité morale du Front Commun pour le Congo le lundi 21 décembre 2020 que Jean Lucien Bussa a annoncé sa « prise de liberté d’engagement et d’action politiques » envers le FCC.
Rappellant les péripéties des dialogues de la cité de l’Union Africaine et de la CENCO, qui ont conduit à la formation des gouvernements de cohésion nationale, le ministre du commerce extérieur et autorité morale de la Coalition des Démocrates, CODE, est revenu sur le contexte de la naissance du FCC, à l’aube des élections générales de décembre 2018. « Le Front commun pour le Congo verra le jour, mis au centre l’importance de la cohésion nationale expérimentée durant cette période de gestion commune, laquelle aura le mérite de relever maints défis majeurs qu’aura connu le pays. »
Jean Lucien Bussa évoque ensuite ses prises de position au sein du FCC, allant dans le sens de soutenir certaines réformes importantes. « Je n’ai eu de cesse de relever lors des débats, ma position ainsi que celle de la CODE, sur la nécessité de procéder à des réformes essentielles sur le plan politique, notamment : le retour à l’élection présidentielle à deux tours, la suppression du seuil d’éligibilité imposé aussi partis politiques, le retour au paiement de la caution électorale par liste, l’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine, le changement du mode de désignation des Gouverneurs de province et celui du fonctionnement de la CENI… »
Faisant un rapprochement entre ces réformes et celles annoncées par le Chef de l’Etat au terme des consultations nationales auxquelles le FCC n’a pas pris part, Jean Lucien Bussa s’engage à œuvrer désormais pour l’aboutissement de celles-ci « au mieux des intérêts du peuple ». Clairement, l’autorité morale de la CODE quitte la barque FCC pour soutenir le Président Felix TSHISEKEDI.
Comme un navire qui chavire, le Front Commun pour le Congo passe des moments difficiles depuis l’éviction du bureau de l’assemblée nationale. Des appels à des réformes profondes se multiplient au sein même de la coalition, alors que les leaders les plus durs plaident pour la mise à l’écart des « caciques » qui ont failli au sein de la coordination. D’autres part contre ont choisi de prendre le large et soutenir l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Chef de l’Etat.
Arsene MPUNGA.
