Jeudi 10 décembre dernier, 281 députés nationaux ont voté par « oui » pour faire partir la première présidente élue de l’Assemblée nationale depuis l’indépendance de la République démocratique du Congo. Jeanine Mabumba perd son marteau malgré son appartenance au Front Commun pour le Congo, FCC, de l’ancien président de la république Joseph Kabila qui, au départ, détenait la majorité parlementaire.
Pour le FCC, la réussite de la pétition qui a conduit à la chute de cette personnalité du parti pour la reconstruction et le développement (PPRD), est fruit de la corruption. D’autres analystes avertis parlent par contre d’un basculement de la majorité et une prise de conscience des élus nationaux qui étaient plus au service d’une personne que du pays.
Cette personne est donc Joseph Kabila qui, après 18 ans passés à la tête du pays, perd aujourd’hui « sa majorité parlementaire » que d’aucuns n’avaient pas hésité de qualifier d’artificielle.
Malgré ce coup dur, l’ex chef de l’Etat reste muet sur le sujet, comme d’ailleurs sur d’autres questions d’intérêt national. Vendredi 11 décembre 2020, il a quitté Kinshasa pour Kolwezi dans la province du Lualaba. Devant des centaines des militants qui étaient venus, Joseph Kabila n’a pas évoqué la crise qui a conduit à la fin de la coalition FCC-CACH.
Ce voyage dans le grand Katanga devait commencer par la ville de Lubumbashi, avant d’avorter, il y’a quelques jours. L’ancien Président de la République « pourrait rester longtemps dans la région », comme le confirme des nombreuses sources au sein du FCC. Ce qui laisse penser que l’ex « Raïs » a décidé de s’éloigner des « caciques de sa famille politique qui ont conduit le navire au chavirement. »
Jonas kalombo