RDC : les laïcs catholiques militent pour la tenue d’un dialogue politique en vue d’un consensus autour de la loi électorale

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Alors que la proposition de loi électorale a été jugée recevable par l’Assemblee nationale, le Comité laïc de coordination, CLC, est monté au créneau pour remettre en cause la dynamique parlementaire ainsi enclenchée. Dans une déclaration signée par quatre de ses membres dont le professeur Isidore Ndaywel, le CLC estime qu’un effort doit être fait pour aboutir à un minimum de consensus si indispensable pour garantir la crédibilité des prochaines élections.

Sachant que la loi en gestation est boudée par une frange de parlementaires, essentiellement du Front commun pour le Congo qui ne se sont pas fait prier pour boycotter la plénière consacrée à son adoption, le CLC manifeste quelques inquiétudes. Celles-ci tiennent justement de l’absence du consensus qui risque de fragiliser les futures élections tout en écornant la légitimité dont pourraient se prévaloir les éventuels candidats élus.

« Le CLC considère qu’il n’est pas trop tard pour bien faire. Raison pour laquelle, il encourage le chef de l’État à prendre l’initiative et la classe politique à faire preuve d’un sens élevé de responsabilité », peut-on lire dans le communiqué du CLC.

Les laïcs catholiques fustigent en même temps la tendance à l’unilatéralisation de vues développée par le chairman de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, faisant fi de la quête du consensus censée légitimer les prochains scrutins.

« La politique du passage en force et celle des positions extrêmes érigée en droit de véto ont atteint leur limite. L’une et l’autre positions ne peuvent avoir pour conséquence que de fragiliser d’avance la prochaine législature, alors que la RDC a besoin, plus que jamais, d’un pouvoir vertébré ayant pour base une légitimité absolue », font observer les laïcs catholiques.

Il est un fait que la démarche amorcée par le CLC rejoint celle déjà entreprise par la Conférence épiscopale nationale du Congo et l’Église du Christ au Congo qui ont dépêché leurs délégués aux fins de convaincre l’autorité parlementaire à reconsidérer ce qui a été fait afin de privilégier la voie du dialogue et du consensus. Une fin de non recevoir leur a été réservée. Néanmoins, Christopher Mboso a laissé une fenêtre ouverte sur des discussions, entre majorité et opposition, relatives aux dispositions de la loi qui requièrent un consensus .

Par Moise TSHILENGI

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