Dans une déclaration ce lundi 16 août 2021, le présidium de la plate-forme de l’opposition LAMUKA a donné de la voix au sujet des tractations en cours pour la composition du nouveau bureau de la commission électorale nationale indépendante, CENI. Sans surprise, cette coalition dénonce la démarche actuelle qui tend à profiter au pourvoir en place et installé un déséquilibre dans le jeu électoral.
Martin Fayulu et Adolph Muzito constatent que le président Félix Tshisekedi affiche « une détermination morbide de mettre en place un bureau de la CENI totalement politisé et acquis à sa cause ». Pour les deux leaders de l’opposition, cela fait partie du calcul de l’actuel chef de l’État d’orchestrer la fraude électorale en 2023, en contrôlant tous les acteurs clés du processus dont les juges de la cour constitutionnelle et les animateurs de la centrale électorale.
LAMUKA fait remarquer que « Christophe Mboso, président de l’assemblée nationale, est manifestement instrumentalisé pour préparer le glissement et la fraude électorale ». Et ce dans un contexte où la nouvelle loi sur la CENI « n’est pas le fruit d’un consensus entre toutes les parties prenantes ». D’où la proposition de cette coalition de réviser cette « loi inique, taillée sur mesure avec un bureau déséquilibré et politisé à outrance ».
Décriant la répression des manifestations pacifiques par « la police nationale accompagnée des milices privés », Fayulu et Muzito appelent le peuple congolais a rester vigilant pour « faire échec à une dictature naissante, destructrice du pacte républicain de Sun city conformément à l’article 64 de notre constitution ». Dans cette vaine, « une marche nationale sera organisée dans les jours à venir sur toute l’étendue du pays pour exiger des réformes institutionnelles consensuelles sur l’ensemble des questions électorales ».
|Par Arsène MPUNGA
