RDC: réforme de la loi électorale, le député national Serkas Kasanda dénonce la corruption qui caractérise l’élection des sénateurs et gouverneurs

0
570

Au cours l’examen approfondi de la proposition de réforme de la loi électorale ouvert par l’assemblée nationale vendredi 22 avril, le député national Serkas Kasanda Kadiesa a, dans son intervention, dénoncé la correction systématique qui caractérise les élections des sénateurs et gouverneurs de province. Selon cet élu de Mbujimayi, pour éviter que celà ne se reproduise au scrutin partiel des gouverneurs, 6 mai prochain, il faudra passer au suffrage direct.

« Dans notre pays, c’est comme si la corruption est institutionnalisée. Au niveau des gouverneurs et des sénateurs, il y’a une corruption à ciel ouvert et ça ne gène personne. Bientôt le 6 mai, il y aura élections des gouverneurs, et tout député provincial parle tout haut, disant que je m’attends à avoir un décompte final. Ça ne va pas. L’homme politique congolais parle du changement, mais lui même ne veut pas changer. J’aurais souhaité, si on n’était pas dans l’Etat de siège, que ces deux élections soient ramenées au suffrage direct… », a-t-il déclaré.

Serkas Kasanda Kadiesa propose, en outre, que pour toute forme d’élections en RDC, tout candidat ayant déjà un poste de commandement dans une institution publique, devra d’abord démissionner, avant de présenter sa candidature pour éviter le conflit d’intérêt.

« Un autre problème qui nous dérange comme candidat aux élections, c’est lorsqu’il y a des concurrents sur terrain ayant en même temps des postes de commandement, comme un candidat ministre en fonction et un candidat gouverneur en fonction. J’aurais souhaité qu’avant que tout candidat qui a un poste de commandement puisse avoir les ambitions de postuler, il doit au préalable démissionner. Par ce que nous qui avons vécu à Mbujimayi, nous avons souffert, les autorités povinciales utilisaient même les moyens de l’État pour emporter même les urnes, c’est inadmissible d’utiliser la police pour chasser certains candidats », a renchérit ce député national de l’UDPS.

Rappelons que l’examen de la réforme de la loi électorale se fait en l’absence des députés du FCC qui ont boycotté les plénières, exigeant préalablement qu’un consensus soit trouvé entre acteurs principaux au processus électoral.

|JM

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici