C’est par une large et écrasante victoire que William Mukambila a été élu à la tête du conseil national de la jeunesse, CNJ. Le vote a eu lieu la nuit du samedi 7 au dimanche 8 août 2021, à Kisantu, dans la province du Kongo central. Le nouveau président a raflé 153 voix contre 3 de son challenger, Simon Kimbangu.
Un profil à la hauteur des responsabilités
William Mukambila est congolais d’origine, né le 5 mars 1994 à Mbuji-Mayi, Chef-lieu de la province du Kasai-Oriental. Après avoir décroché son diplôme d’État en sciences commerciales et administratives, à l’Institut Nkesha, le jeune Mukandila se rend à Kinshasa pour poursuivre sa formation au Supérieur. C’est ainsi qu’il va s’inscrire à l’Institut Supérieur de commerce, ISC/Gombe d’où il sort expert en marketing avec un diplôme de licence.
C’est à l’ISC que William Mukambila commence à extérioriser son sens de leadership. Il est plusieurs fois chef de promotion, ministre dans plusieurs gouvernement et en fin, président du comité des étudiants pendant quelques semaines.
Soucieux de partager son expérience avec les autres et participer plus activement au combat pour l’affirmation du potentiel de la jeunesse, William Mukambila fait son entrée dans le monde associatif en devenant membre des certaines structures des jeunes d’où il a reçu le surnom : « Rénovateur ». En 2017, il crée l’asbl Kosher et initie par la suite une autre association dénommée « la Voix des Congolais pour le Changement », qui est une structure qui prône l’autonomisation de la jeunesse Congolaise. En 2020, il initie plusieurs campagnes de sensibilisation des jeunes.
William Mukambila est présenté comme « un esprit indépendant, caractérisé par un amour profond du changement ». La devise de son engagement est : « Ensemble, revalorisons la Jeunesse Congolaise! ».
Des défis majeurs à relever
La population congolaise est constituée à plus de 60% des jeunes. Pour la plupart sans emploi, ces jeunes ont besoin d’une attention particulière pour ne pas sombrer dans la délinquance, l’oisiveté et banditisme. Cette responsabilité incombe avant tout au pouvoir public, mais pas que. Les structures d’encadrement et ONG ont un rôle majeur à jouer.
Le CNJ, étant un cadre fédérateur de toute la jeunesse congolaise, a notamment la mission de canaliser les aspirations des jeunes et porter leur voix pour qu’elle soit entendue par les décideurs. Et c’est cette lourde tâche qui attend William Mukambila et son équipe: mener des plaidoyers, secouer les gouvernants et encadrer les jeunes.
|Par Arsène MPUNGA
